Ramasser des pierres
Les Endroits Favorables
On trouve des pierres dans tous les biotopes : bords de routes, champs labourés, sentiers de forêts…
Mais les berges de ruisseau ou de rivière, les grèves littorales et les escarpements en montagne sont des endroits privilégiés, tout comme les tranchées faites pour la construction des routes ou des voies ferrées. On peut être tenté de prélever dans la nature une grande quantité de pierres, pour embellir son jardin en y construisant un muret par exemple.
Même s’il s’agit de cailloux calcaires ou siliceux sans valeur, ils appartiennent au propriétaire du terrain. Il est donc indispensable de lui demander une autorisation.
Pour un apprentissage, il est conseillé de visiter les musées de minéralogie et d consulter des livres descriptifs.
Ceux qui ont quelques notions de géologie et de chimie verront leur curiosité stimulée par la signification de chaque découverte, et leur petite collection s’étoffera rapidement au gré des sorties dominicales et des vacances.
Elle sera classée par région, par phénomène géologique ou par composition chimique.
La Chasse aux trésors
Cristaux de joaillerie ou pierres précieuses… les cailloux de grande valeur se rencontrent rarement au fil d’une promenade. Même dans les régions où ils existent en quantité, il faut traiter des tonnes de matériaux pour récolter quelques carats. Mais les histoires de découvertes miraculeuses trottent toujours dans les esprits.
Attention cependant : la glane des minéraux de grande valeur nécessite des autorisations.
Les quantités que l’on peut récolter sont limitées et des contrôles sont effectués.
Le Rangement et la conservation
Une petite collection se range dans des boîtes compartimentées. Une collection plus sérieuse nécessite un meuble à tiroirs.
Chaque échantillon doit être accompagné d’une étiquette portant le nom du minéral, la date et le lieu de la collecte.
Certains minéraux s’altèrent à l’humidité. Il faut donc veiller à l’hygrométrie du local où ils sont conservés ou ajouter des sachets de gel de silice déshydratant dans les boîtes ou tiroirs de la collection. D’autres, au contraire, ne conservent leur bel aspect que dans une ambiance humide et risquent de s’effriter dans une atmosphère trop sèche.
Le remède est alors inverse.
Le Matériel de récolte
Pensez à emporter : un marteau, un burin, une brosse, une loupe, des gants de bricolage solides, un couteau, un bloc-notes, un crayon, un feutre, des feuilles de papier ou des sachets de plastique transparent pour isoler les échantillons, une sacoche ou un sac à dos.
Précautions
Pensez toujours à demander une autorisation pour accéder à une carrière, même à l’abandon. Dans une carrière en activité, le chef de chantier peut être le meilleur guide du minéralogiste amateur.
Mais il faut absolument éviter de pénétrer dans d’anciennes mines abandonnées ; les risques d’éboulements, de se perdre dans le dédale des galeries ou de chuter dans les puits sont réels.
Certains minéraux, faits de substances toxiques ou radioactives, sont dangereux.
Il existe notamment des cristaux d’arsenic natif dans le Haut-Rhin, de la galène bleue (sulfure de plomb) dans le Puy-de-Dôme, de l’orpiment jaune vif (sulfure d’arsenic) dans les Alpes-Maritimes et du pechblende (oxyde d’uranium) en Bretagne. Il faut éviter de manipuler longuement à mains nues ce type de minéraux.
En cas de doute, enfermez toute une nuit l’échantillon suspect dans une boîte contenant une feuille de papier photo vierge et faites-la développer. Une silhouette noire dénonce le danger.
C’est ainsi que Becquerel a découvert la radioactivité, en 1896…
[Source : Glaner dans la nature – Dr Pierre-Jean Corson]
Venez en apprendre plus sur nos stages de survie :
Date de stage ici
Proverbe Basques 1845
Nous soutenons :