La nature en 3 idées reçues
Les Animaux en général
1- Les Animaux sont infidèles
Le mariage, la vie de couple et la fidélité qui les accompagne sont des comportements que certaines sociétés humaines ont fortement accentués au fil du temps.
Notamment celles où la religion monothéiste précise dans ses dix commandements que nous ne devons pas commettre d’adultère. Désormais,
l’homme et la femme se courtisent et promettent devant Dieu qu’ils seront fidèles, même s’il est important de rappeler que la fidélité
de la femme est une notion juridique et religieuse plus ancienne que celle de l’homme… Est-ce à l’inverse des « bêtes » qui copulent et s’accouplent sans autre souci que celui de se reproduire ? Des études scientifiques concluent parfois que la propension de l’homme à la fidélité serait génétique. Il n’empêche que cette propension, à la fois biologique et sociétale, reste complexe à expliquer.
Parmi les animaux, certains pourraient nous donner des leçons de fidélité, y compris chez les insectes !
L’exemple le plus frappant est la monogamie du roi et de la reine des grands termites tropicaux.
Des dizaines d’années de fidélité au cours desquelles ils élaborent l’une des familles les plus complexes du monde et surtout des plus nombreuses : jusqu’à 100 millions de descendants !
Chez les oiseaux, la fidélité est parfois à toute épreuve, même si elle ne concerne qu’une minorité. Elle est plus fréquente chez les grandes espèces qui vivent longtemps : cygnes, rues, oies, grands rapaces… et parmi les perroquets ou certains corbeaux.
L’une des plus spectaculaires concerne le grand albatros d’Amsterdam, cette île située entre la Réunion et l’Antarctique.
Tous les deux ans, cet oiseau revient sur l’île, à l’endroit exact où il retrouvera sa partenaire, unique pour la vie. Deux ans d’errance sans perdre le souvenir de sa partenaire et du lieu de ponte !
Les mammifères ne sont pas en reste.
En Europe, par exemple, en bordure de nos forêts, un animal attachant se montre fidèle à vie sans passer devant le maire : le blaireau européen.
Dans le terrier, le couple se reproduit chaque année et élève une portée de blaireautins. Lorsque ces derniers quittent le
terrier pour en creuser un autre ailleurs, les parents reprennent leur vie de couple.
Comme eux, d’autres animaux sont d’une fidélité exemplaire : le loup, le campagnol des prairies, le castor, le manchot empereur… Une autre forme de fidélité se rencontre chez certaines espèces de singes où le mâle dominant impose la fidélité à ses femelles. C’est le cas du gorille et du chimpanzé, par exemple.
Seulement, voilà : chez la majorité des animaux, si l’on veut augmenter les chances de se reproduire, mieux vaut faire preuve d’une grande… infidélité !
2- Les vertébrés sont nombreux
Les livres, les albums, les globes terrestres pour enfants montrent généralement des mammifère partout, comme s’ils étaient nombreux sur Terre. Or, il n’en est rien : parmi les 1 800 000 espè
ces animales connues, les vertébrés ne représentent que 50 000 espèces, soit seulement 2,8% ! Parmi eux, les mammifères ne sont que 0,3%, avec 5 000 espèces.
Tous les autres animaux sont des « invertébrés » au sens large – de petits animaux, dont beaucoup d’insectes (1 million d’espèces connues à ce jour). Ces proportions sont toutes relatives, car nous découvrons
chaque année des milliers de nouveaux invertébrés et quelques vertébrés.
Certains scientifiques évaluent d’ailleurs le nombre d’espèces animales sur Terre entre 6 et 50 Millions.
En imaginant qu’il y a 20 Millions d’espèces, les vertébrés ne représenteraient que 0,3% environ des animaux présents sur Terre. Ne devrait-on pas plutôt décrire les vertébrés, comme des
« incarapacés », à l’inverse des invertébrés, dont le corps est souvent protégé par une carapace, histoire de rééquilibrer les choses et ne pas systématiquement placer les vertébrés au centre du monde ?
3- Les mammifères ne pondent pas
Disons plutôt que les mammifères ne pondent plus depuis des
millénaires, ayant préféré garder l’œuf à l’intérieur du ventre pour éviter que ce dernier soit à la merci des prédateurs, entre autres.
C’est ce que l’histoire de l’évolution des mammifères nous enseigne.
Pourtant, il reste un petit groupe de mammifères qui pond toujours, donc le célèbre ornithorynque. Ce mammifère à l’allure unique avec son museau en bec de canard, sa queue de castor et ses crochets venimeux, appartient à l’ordre des monotrèmes. Constitués de 5 espèces seulement, mi-reptiles, mi-mammifères, ils ne vivent qu’en Australie et en Nouvelle-Guinée.
Après l’accouplement, la femelle ornithorynque développe de 1 à 3 œufs qui restent près de 40 jours dans l’utérus.
Une fois sortis, ils sont couvés par la femelle roulée en boule autour d’eux pendant environ 10 jours.
Chez les oiseaux, au contraire, les œufs sortent rapidement et sont incubés plus longtemps, à l’exception de quelques espèces.
Chez les autres monotrèmes, la femelle transfère les œufs dans une poche ventrale pour les incuber, un peu à la manière des marsupiaux, même si chez ces derniers ce sont les jeunes qui migrent dans la poche pour y téter et finir leur développement.
[Source : La nature en 250 idées reçues
François Lasserre]
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“Dans la nature, tout a toujours une raison. Si tu comprends cette raison, tu n’as plus besoin de l’expérience.”
1231
Léonard De Vinci
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