La nature en 3 idées reçus part 4
10 – Les blaireaux sentent mauvais
Qui a déjà senti un blaireau et peut confirmer cette rumeur ?
Nous sommes certainement peu nombreux à avoir reniflé un blaireau ou simplement l’entrée de son terrier.
Il est vrai que notre blaireau européen appartient à une famille qui utilise un musc pour marquer sont territoire et signaler sa présence. Les mustélidés (blaireau, fouine, loutre, vison…) ont en effet des glandes qui sécrètent une forte odeur caractéristique. Parmi eux, le blaireau reste pourtant très discret, et aucune odeur n’émane de son terrier. Sa propreté est même à distinguer de celle du renard, dont le terrier, très ressemblant, se distingue par une odeur forte et désagréable. Les blaireaux ne rapportent pas de nourriture au terrier, ils se montrent méticuleux sur l’entretien de celui-ci et évacuent toute source potentiellement peu hygiénique. Les blaireaux ne sont donc pas sales et ne sentent pas mauvais, à moins que l’on vienne se frotter sur leurs glandes à musc.
Les Petits Mammifères – Les Castors
11- Tous les castors font des barrages
Eh bien, non : ceux du Rhône, par exemple, ne font pas de barrages dans leur environnement rocheux et vivent dans de simples terriers. Mais, ailleurs, les castors construisent bien des barrages, qui servent à maintenir le niveau d’eau là où est
aménagée la hutte dans laquelle ils vivent.
Les Petits Mammifères – Les Chauves-Souris
12 – Les chauves-souris s’accrochent à nos cheveux
Et il est ensuite nécessaire de couper les cheveux aux ciseaux tant elle s’y accrochent, dit la légende !
Voilà une croyance tenace ; ma propre grand-mère Michelle reste persuadée d’avoir été victime en 1938… Ce souvenir confus est certainement dû à la réputation qu’avait la maison de ses vacances d’accueillir beaucoup de chauves-souris.
On sait aujourd’hui que ces animaux, d’une précision exemplaire dans leurs déplacements, sont capables de localiser une proie en pleine nuit ; aussi petite qu’un moustique, tout en volant à vive allure. Pour atteindre cette prouesse, les chauves-souris sont équipées d’un système très sophistiqué : l’écholocalisation. Elles savent émettre des ultrasons qui, au contact d’un obstacle, leur reviennent en écho et sont ensuite interprétés très finement grâce aux récepteurs de leurs oreilles ou de leur nez.
Ce système est si performant que certaines chauves-souris repèrent des fils de 0,05mm. Même si un cheveu a un diamètre situé entre 0,04mm et 0,1mm, encore faudrait-il que le plus fin d’entre eux soit dressé en l’air, haut et seul ! Il est donc impossible d’imaginer que les chauves-souris se fassent piéger dans une tignasse, aussi hirsute soit-elle. D’ailleurs, a-t-on déjà retrouvé un lion, une hyène ou un cheval avec une autre chauve-souris coincée dans la crinière ? La réponse est non. La meilleure façon de s’en convaincre est d’admirer à la tombée de la nuit leur vol silencieux, précis et unique chez les mammifères.
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“La nature aime la normalité”
Chris Carter
«On se plaît à nommer œuvre d’art le travail des abeilles (les rayons de cire régulièrement construits), mais ce n’est que par analogie; car dès que l’on songe qu’aucune réflexion particulière de la raison ne préside à leur travail, on dit aussitôt : c’est une production de leur nature (leur instinct) et comme œuvre d’art, on ne l’attribue qu’à leur Créateur.»
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