Les Orties
«Les hommes connaissent et utilisent les orties depuis leurs origines paléolithiques, c’est à dire depuis plus de 100 000 ans »
Une Mal-aimée
Il existe en Europe deux principales espèces de cette plante vivace : la grande ortie (Urtica dioica) et la petite ortie ou ortie grièche (Urtica urens). L’ortie pousse partout en France, surtout dans les terrains vagues, les remblais et toujours à proximité des habitations. On dit qu’elle suit l’homme à la trace…
La récolte se fait au printemps pour les feuilles, de Juin à Septembre
pour les tiges et de préférence en Octobre pour les racines. Seules les fleurs et les graines sont inutilisables. Alors que de façon générale la glane doit être limitée sous peine de remarques désobligeantes, voire d’amendes, on peut récolter les orties tout à sa guise. Nos contemporains, ayant souvent oublié leurs vertus, les jugent nuisibles. Les jardiniers leur font la chasse et l’industrie chimique fabrique même une hormone anti-ortie…
Précautions
Pour une usage alimentaire ou médicinal, il est prudent de ne pas récolter les orties en bordure de route ou d’un champ cultivé car elles y sont polluées (poussières de goudron, particules de plomb, pesticides et engrais).
Toute la plante est garnie de poils urticants, c’est-à-dire non seulement piquants, mais provoquant sur la peau une éruption douloureuse qui ressemble à celle de l’urticaire.
Pour la cueillette, il faut donc porter un pantalon, des manches longues et des gants. Un bon truc pour neutraliser les poils urticants avant toute préparation : arroser les feuilles d’eau bouillante.
Des astuces gourmandes et médicinales
La soupe d’orties
Choisir de jeunes plantes et prélever les feuilles les plus proches du sommet. Les ébouillanter. Faire fondre dans une casserole de l’ail et des oignons avec un verre d’huile. Ajouter les feuilles d’orties puis des pommes de terre coupées en morceaux, des flocons de céréales, juste assez d’eau pour recouvrir, du sel et du poivre. Laisser mijoter à feu moyen jusqu’à cuisson des pommes de terre (de 30 à 45 minutes). Passer à la moulinette. Ajouter de la crème fraîche au moment de servir.
Les feuilles d’orties frites … Un vrai régal
Ébouillanter les feuilles de jeunes plants d’orties. Sur une planche à découper, les écraser avec un rouleau à pâtisserie. Saler puis tremper les feuilles dans des œufs battus et bien assaisonnées. Cuire à la poêle, selon les goûts dans du beurre, de l’huile d’olive, d’arachide, de colza ou de pépins de raisin.
Les orties guérisseuses
En tisane, en soupe ou en purée, les feuilles d’orties ont les mêmes vertus anti-anémique que les épinards et sont en outre hémostatique, diurétiques et dépuratives. La tisane d’orties se prépare très vite : couper une feuille en menus morceaux. La mettre au fond d’un verre et l’ébouillanter quelques secondes, puis jeter cette eau. Remplir d’eau chaude et sucrer selon son goût, de préférence avec du miel.
Les orties ont aussi un réel pouvoir révulsif et sédatif en frictions locales dans les poussées inflammatoires douloureuses des rhumatismes. Les frictions du cuir chevelu avec une décoction de racines d’orties ralentiront la chute des cheveux.
Le purin d’orties, un engrais biologique
Mettre dans un récipient des feuilles et des tiges d’orties morcelées. Remplir d’eau, si possible de pluie, recouvrir le récipient d’une feuille de plastique et le placer à distance de l’habitation, de préférence au soleil. Une quinzaine de jours plus tard, on peut répande ce purin sur les planches et les massifs de fleurs du jardin, ou dans les pots et jardinières servant à cultiver plantes décoratives et aromatiques. La taille du récipient dépendra de la dimension de votre jardin ; elle peut varier d’un seau de vingt litres à un fût de deux cents litres.
[Source : Glaner dans la nature – Dr Pierre-Jean Corson]
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«On se plaît à nommer œuvre d’art le travail des abeilles (les rayons de cire régulièrement construits), mais ce n’est que par analogie; car dès que l’on songe qu’aucune réflexion particulière de la raison ne préside à leur travail, on dit aussitôt : c’est une production de leur nature (leur instinct) et comme œuvre d’art, on ne l’attribue qu’à leur Créateur.»
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