LA NATURE EN 3 IDÉES REÇUES PART 10
28 – Les taupes sont mauvaises pour le gazon
Ah le mythe du jardin « à la française » où rien ne doit perturber le spectacle offert par une pelouse tondue bien rase ! Quand la culture nous tient, difficile de nous en débarrasser et de lutter contre notre instinct guerrier à l’égard de tout intrus dans nos jardins. Pourtant, non seulement une pelouse très entretenue est un désert écologique, mais les taupes sont écologiquement utiles et non nuisibles. Leur seule « nuisance », nous l’avons dit, est visuelle. Ce détail esthétique mis à part, la taupe travaille pour nous, car son régime insectivore fait d’elle un véritable insecticide gratuit et bio. A son menu, beaucoup de nos indésirables des jardins : vers de terre, larves d’insectes (celles de hannetons par exemple), limaces et autres invertébrés. A cela s’ajoute son impact sur la bonne santé du sol, qu’elle aère et
laboure en creusant ses galeries, qu’elle fertilise avec ses déjections, ses restes alimentaires et son cadavre parfois, même si sa durée de vie est de 4 à 6 ans environ. Enfin, notons l’attirance qu’ont les aoûtats pour les taupes, détournant parfois les attaques de ces petits acariens. Finalement, que ferions-nous sans les taupes ?
Les Grands mammifères – les Dromadaires
29 – Les dromadaires n’ont qu’une seule bosse
En réalité, le dromadaire et le chameau ont deux bosses tous les deux ! Malgré les apparences, le dromadaire à deux bosses, dont une petite, peu développée, au dessus des épaules. Le dromadaire (Camelus dromedarius) et le chameau (Camelus bactrianus) font partie de la famille des camélidés, dans laquelle on retrouve également le lama, le guanaco, la vigogne et l’alpaga.
On pense que la bosse, formée de tissus fibreux et adipeux, est née d’une adaptation à la vie désertique. La graisse, substance de réserve utilisée en cas de nécessité, est, chez la plupart des animaux, stockée sous la peau en épaisseur variable. Elle forme un matelas isolant qui empêche le passage de la chaleur. Si le chameau avait une couche
de graisse sous la peau, tout refroidissement du corps deviendrait impossible. Voilà pourquoi sa graisse est accumulée dans des bosses placées sur le dos.
Finissons sur ce moyen mnémotechnique facile à retenir pour distinguer les deux animaux : il n’y a que deux syllabes dans le mot chameau, comme son nombre de bosses visibles.
Les Grands Mammifères – Les Eléphants
30 – Les éléphants ont de la mémoire
Comment ne pas imaginer que, avec un cerveau trois fois plus gros que celui d’un homme, les éléphants ont de la mémoire ?
Pourtant, proportionnellement à la taille de leur corps, leur cerveau est plus petit que le nôtre. D’où vient alors cette idée, au demeurant peut-être juste ? De leur grande longévité, de leurs shows de cirque et de l’intérêt qu’on leur porte ?
Un éléphant vit plus de 60 ans. Lorsqu’il revient sur un point d’eau après de nombreuses années d’éloignement, par exemple, il est tentant de croire que sa mémoire y est pour quelque chose. Lorsqu’il exécute des tours pour son dompteur, sa mémoire est mise à rude épreuve pour les retenir tous. Enfin, les scientifiques qui étudient les éléphants ont beaucoup communiqué sur ses comportements en lien avec le souvenir. Pourtant, nombre d’animaux se souviennent d’un lieu, y compris des insectes ? Beaucoup sont également capables de mémoriser les ordres d’un d’un dompteur. Et tous ne sont pas sous les feux des projecteurs des scientifiques, restant ignorés avec leur mémoire et leurs souvenirs ! Toutefois, l’immense longévité de l’éléphant a permis de prouver qu’un individu ayant survécu à une grande sécheresse, peut, 40 ans plus tard, entraîner sa troupe vers des conditions meilleures, alors que le troupeau sans « anciens » succombera plus facilement. D’où l’importance de ne pas tuer de vieux individus, véritables mémoires du groupe. Est ce pour autant la preuve que, plus que d’autres, les éléphants ont de la mémoire ?
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«On se plaît à nommer œuvre d’art le travail des abeilles (les rayons de cire régulièrement construits), mais ce n’est que par analogie; car dès que l’on songe qu’aucune réflexion particulière de la raison ne préside à leur travail, on dit aussitôt : c’est une production de leur nature (leur instinct) et comme œuvre d’art, on ne l’attribue qu’à leur Créateur.»
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