Déshydratation
Bien s’hydrater en montagne relève de l’ingéniosité et de l’expérience. C’est pourtant l’une des clés de la réussite d’une ascension, quand il ne s’agit pas tout bonnement de la survie.
En montage, on se déshydrate vite et sans s’en rendre compte du fait de l’hygrométrie qui diminue à mesure que l’on monte. Moitié moindre qu’en plaine au sommet du mont Blanc, elle est proche de zéro en haut de l’Everest. A faible altitude (randonnée, trekking), la sudation ne manque pas de mouiller le tee-shirt et le fait de s’hydrater paraît aller de soi.
En revanche, en haute altitude, la transpiration qui perle sur le corps est évacuée instantanément sous forme de vapeur d’eau, ce qui donne l’impression de ne pas transpirer. L’effet du vent qui dessèche la peau s’ajoute à cette sensation et le randonneur ne se rend pas compte qu’il se déshydrate.
Enfin, l’hyperventilation indispensable en altitude pour compenser l’hypoxie entraîne une déshydratation importante par les voies aériennes. Les grandes quantités d’air saturé en eau provenant des poumons sont expirées et asséchées par l’air ambiant glacial et sec (20% des pertes d’eau se font par la ventilation).
Le randonneur a tendance à attendre d’avoir soif pour boire, d’autant qu’il a souvent les mains trop occupées pour sortir sa gourde. Or l’organisme est extrêmement sensible aux variations hydriques. L’eau est à la fois nécessaire au muscle et à l’équilibre thermique en permettant l’évacuation de la chaleur excédentaire par évaporation de l’eau transpirée. Parce que l’assimilation de l’eau ingurgitée, sa diffusion et la réhydratation des organes sensibles ne s’effectuent pas sans un délai d’inertie.
Comment boire et que boire ?
A 25°C lors d’une activité modérée, on perd un demi-litre d’eau par heure.
La règle d’or est de boire avant d’avoir soif. Quand on a soif, il est trop tard : les cellules sont en déficit et elles ont déjà fabriqué les toxines qui donnent les crampes et toutes sortes d’effets pervers. Ne pas boire suffisamment pendant l’effort va provoquer des douleurs musculaires pendant les trois jours suivants.
Pour bien assimiler, il faut fractionner les apports toutes les demi-heures, jamais plus d’un demi-litre à la fois.
Idéalement, l’eau doit être tiède, bien dosée en sels minéraux et en sucres assimilables comme le saccharose ou le miel (50g par litre d’eau environ). Plus il fait froid, moins on dilue.
Les signes de déshydratation
Sécheresse buccale
Fatigue
Diminution des émissions d’urine
Cernes oculaires
Augmentation du rythme cardiaque
Baisse de pression artérielle
Hallucinations
Vertiges
Bourdonnements
[Source : Emmanuel Cauchy – Petit manuel de médecine de montagne ]
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